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L’Histoire de France de Mézeray : des plaisirs du texte aux nécessités de l’histoire

Christian Zonza

Zonza, Christian, « L’Histoire de France de Mézeray : des plaisirs du texte aux nécessités de l’histoire », Dix-septième siècle 1/2010 (n° 246), p. 97-118

Extrait de l’article

Le succès de Mézeray non seulement au XVIIe siècle mais également dans les siècles suivants ne saurait se démentir. Il suffit pour cela d’examiner le nombre d’éditions et d’exemplaires imprimés pour en être convaincu. Les Mélanges tirés d’une grande bibliothèque établissent un parallèle entre les deux ennemis, le P. Daniel et Mézeray pour montrer que, si les trois volumes de l’Histoire de France ne se lisent plus, l’Abrégé connaît de la faveur auprès des lecteurs :

Les Histoires modernes qui étaient les plus généralement connues il n’y a pas bien longtemps étaient celles de Mézeray et de Daniel. On a beaucoup disputé pour déterminer laquelle des deux méritait la préférence : à présent, on tranche la difficulté, en ne lisant ni l’une ni l’autre ; du moins la grande histoire de Mézeray n’est-elle plus conservée dans les bibliothèques que par curiosité, et ce n’est que dans cet esprit, qu’on recherche l’édition de Guillemot 1643, en trois vol. in. Fol. [...] L’Abrégé de Daniel est encore moins lu que sa grande histoire : mais il n’en est pas de même de l’Abrégé de Mézeray : celui-ci se fait lire avec plaisir, quoiqu’il soit écrit d’un style dur et assez mauvais [...].

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