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Sigillum Sancti Dionysii archiepiscopi : la fabrication d’une légende

Thomas G. Waldman

Waldman, Thomas G., "Sigillum Sancti Dionysii archiepiscopi : la fabrication d’une légende", dans Bibliothèque de l’école des chartes, 2006, tome 164, livraison 2, p, 349-370

Extrait de l’article

Il est depuis longtemps devenu banal, en étudiant l’histoire de France dans la première moitié du XIIe siècle, d’y souligner le rôle joué par Suger, abbé de Saint-Denis (1122-1151). Les historiens se sont concentrés sur son rôle au service de la monarchie, en le liant à l’édification d’une nouvelle église, avec ses sculptures, sa vaisselle liturgique et ses vitraux. On a prêté moins d’attention au rôle joué par son prédécesseur, l’abbé Adam (1094-1122), ainsi qu’aux relations capitales, et difficiles, entre l’abbaye et son évêque, l’évêque de Paris. Un des signes de l’affirmation nouvelle de la singularité de l’abbaye fut sa revendication d’indépendance à l’égard de toute autorité extérieure, laïque ou ecclésiastique. Ce fut un long et tortueux processus, au cours duquel les moines employèrent tous les moyens à leur disposition, légaux ou non, pour atteindre leur but. L’une des armes dans leur arsenal fut le sceau de l’abbaye, dont la légende et l’image soulignèrent le rang et l’autorité du saint, tout en défiant l’autorité de l’évêque de Paris.

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