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Philibert Delorme à l’hôtel d’Angoulême ? Réflexions sur une attribution

Jean Guillaume

Guillaume, Jean. Philibert Delorme à l’hôtel d’Angoulême ? Réflexions sur une attribution, Bulletin Monumental, tome 172, n° 1, année 2014, p. 47-52.

Extrait de l’article

Dans le dernier numéro des Documents d’histoire parisienne, Guy-Michel Leproux a publié de nouveau des documents inédits très intéressants : cinq marchés datés de 1560 relatifs à la construction par François de Pisseleu, frère de la duchesse d’étampes, abbé de saint-Corneille de Compiègne, d’un hôtel situé sur une vaste parcelle à l’angle nord-ouest de laquelle s’élève aujourd’hui l’hôtel d’Angoulême, occupé par la bibliothèque historique de la ville de Paris. Ce terrain, bordé par la rue Pavée, la rue des francs-bourgeois et la rue de la Couture sainte-Catherine (devenue Sévigné) avait été acquis l’année précédente par Pisseleu qui l’agrandit peu après vers le sud en achetant, en juin 1560, la porcherie saint-Antoine, longeant la rue du même nom, ce qui doubla la façade de sa propriété sur la rue Pavée.

les marchés concernent le comble et la couverture d’un « grand corps d’hôtel », long de seize toises et large de quatre, prolongé par deux pavillons situés du côté du jardin, et les planchers de la moitié sud de cet hôtel, ainsi que le comble d’un autre « corps d’hôtel » situé « en avant » , c’est-à dire plus près de la rue, mesurant quinze toises sur trois. la découverte est d’autant plus intéressante que Philibert Delorme semble avoir dirigé ces travaux : les artisans qui interviennent sont tous des collaborateurs de l’architecte et la technique de construction du comble en « nouvelle charpenterie » , fait de « plusieurs courbes liées avec des chevilles » , en forme de « plain-ceintre amorty en façon de courbes impériales », est celle publiée l’année suivante par Delorme dans ses Nouvelles inventions.

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