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L’art épistolaire de Théophile de Viau

Guido Saba

Saba, Guido, L’art épistolaire de Théophile de Viau, dans Cahiers de l’Association internationale des études françaises, 1987, N° 39, p. 127-139.

Extrait de l’article

Nous savons que Théophile de Viau a toujours affirmé explicitement que l’écrivain doit s’exprimer avec sincérité et spontanéité, qu’il doit traduire ses pensées et ses sentiments dans un langage naturel et facile. Si ses vers n’atteignent pas toujours la pleine sincérité expressive à laquelle il aspirait profondément, sa prose de la Première journée et des écrits apologétiques n’a presque jamais de défaillances stylistiques et donne cette impression de spontanéité et de naturel qu’il désirait. Il nous est impossible de ne pas penser, a priori, qu’une impression analogue devra être donnée par ses lettres, et particulièrement par celles qu’il a écrites sans penser qu’un jour elles auraient pu être imprimées et donc lues par quelqu’un qui n’en était pas le destinataire. En effet, et je m’excuse de donner mon appréciation personnelle avant même d’en avoir amorcé l’analyse, les lettres de Théophile confirment les extraordinaires qualités du prosateur que nous connaissons par ailleurs. Malheureusement, le corpus des lettres que nous possédons de lui est plutôt exigu. Cela permet de comprendre, sinon de justifier, le peu d’attention qui a été donné à cette partie de la production de Théophile jusqu’à nos jours.

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