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Autour de l’Hôtel de Saint Louis (1226-1270). Le cadre, les hommes, les itinéraires d’un pouvoir

Jean-François Moufflet

Thèse soutenue en 2007 à l’école des Chartes.
Un exemplaire peut être consulté aux Archives Nationales ; pour les démarches administratives, voir la réglementation pour la consultation des thèses de l’école des Chartes.

Extrait du résumé

Au Panthéon des figures les plus marquantes de la France médiévale, saint Louis occupe évidemment une place de choix. L’impression d’une grande proximité avec son règne est confortée par la reconstitution assez bien assurée de la trame chronologique de sa vie et par tout un ensemble d’anecdotes célèbres, transmises par les hagiographes.

Pourtant, l’éclat de cette figure auréolée n’est pas sans laisser des ombres sur certains paradoxes : ainsi le gouvernement royal de cette période reste relativement méconnu, principalement en raison de l’absence d’édition des actes royaux, qui demeurent le fait de clercs dévoués encore maîtres des mots et des nombres.

Par ailleurs, dans l’historiographie politique, le règne suscite toujours un certain embarras, pris en étau entre la période de la royauté féodale puis suzeraine et celle de la royauté souveraine. Enfin, le noyau qui englobe le roi et dans lequel se structurent les organismes de pouvoir, la cour, semble se complexifier.

L’un des moyens que l’on a retenu pour aborder ces questions est de partir de l’étude de l’Hôtel du roi, dont saint Louis a donné les toutes premières ordonnances, et qui a prouvé dans l’historiographie récente combien il pouvait mener à des voies d’étude prometteuses.

Ensemble des serviteurs chargés à l’origine de veiller à l’approvisionnement et au déroulement de la vie quotidienne du roi et de la cour, l’Hôtel conduit toutefois à s’interroger sur les distinctions et les liens entre service domestique et service plus politique, principalement à travers le suivi de la carrière des officiers ; sur l’itinérance d’une royauté qui rayonne dans une sphère géographique précise, révélatrice aussi bien de son emprise sur le territoire qu’elle prétend diriger que des limites des déplacements et des habitudes du Capétien ; enfin sur la manière dont la figure du prince se distingue du reste de la cour au sein des palais, que ce soit dans l’instauration de son service personnel ou la symbolique inhérente à chaque section de la résidence.

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