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La princesse des Ursins et Mme de Maintenon, entre la gloire et le renoncement

Marcel Loyau

Loyau, Marcel. La princesse des Ursins et Mme de Maintenon, entre la gloire et le renoncement, Cahiers Saint-Simon, n° 35, 2007. Les Belles-lettres à la Cour, p. 54-60.

Extrait de l’article

Jusqu’à des années récentes la littérature épistolaire a passé pour un simple document d’archives, les biographes, les historiens et même les romanciers historiques, l’ont consultée et utilisée pour étayer leur version de l’Histoire et romancer leurs récits.

Même aujourd’hui la littérature épistolaire ne demeure souvent qu’un outil d’un accès rebutant pour les non-initiés, par le fait que leurs éditeurs ne peuvent produire les réponses sans lesquelles elle ne restitue pas le dialogue, n’instaure pas l’attente. Cependant lorsque les lettres sont dictées, ce qui fut fréquemment le cas pour Mme de Maintenon et la princesse des Ursins, on pressent par leur fluidité orale ce que devait être l’art de la conversation, cette forme d’échange si éminemment immatériel. Dans ce cas, l’écart littéraire entre les langages écrit et parlé s’atténue au point de se confondre, et on a l’impression qu’elles écrivent comme elles parlent, nulle rhétorique ne vient codifier le discours qui se développe au fil des sentiments et des commentaires. Aussi peut-on admettre dans le domaine des Belles Lettres cette forme de littérature, même si Mme de Maintenon se montrait très réservée dans ses principes d’éducation aux Demoiselles de Saint-Cyr sur les vertus de la littérature, et si la princesse des Ursins n’y fait guère allusion.

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