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Quelques cas de séparation pour adultère masculin entre XVIe et XVIIe siècles : arguments et enjeux

Claire Chatelain

Chatelain Claire, Lapôtre Raphaëlle et Noûs Camille, « Quelques cas de séparation pour adultère masculin entre XVIe et XVIIe siècles : arguments et enjeux », Genre & Histoire, 28, Automne 2021.

Extrait de l’article

Au XVIe siècle, dans le royaume de France d’ancienne intégration, les demandes de séparation de biens et de domicile qui émanaient de femmes et étaient adressées à la justice royale constituaient une exception numérique. Cela contraste avec la pratique de certaines juridictions ecclésiastiques plus récemment intégrées, comme celle de Cambrai, où quoique très minoritaires et temporaires, ces séparations ont été davantage accordées par l’official dans l’espoir de restaurer le lien conjugal. Nous, Raphaëlle Lapôtre, qui a consacré sa thèse aux séparations de couples dans l’officialité de Beauvais et Claire Chatelain, dont les recherches portent sur des cas de séparation pratiqués par les juridictions séculières parisiennes, voulions tenter l’expérience d’une comparaison entre les deux types de justice, telles qu’elles ont été pratiquées à l’égard des couples en rupture, sur la base d’un dénominateur commun, qui est celui du chef d’accusation d’adultère masculin et qui a un intérêt heuristique en tant que moyen de droit. Une telle comparaison permet dès lors de révéler deux types d’approches judiciaires de l’adultère radicalement opposées, comme on va le constater.

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